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 La lutte des Mages

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Dark Rocky
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Dark Rocky


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MessageSujet: La lutte des Mages   La lutte des Mages EmptyJeu 1 Nov - 17:52

Prologue




Les sept royaumes : Histoire


L’Indul était jadis une terre paisible. Les mages y vivaient en paix parmi les hommes depuis que l’empereur Ardrek III avait épousé la plus puissante des sorcières, la belle Edèm. Leur mariage avait été très contesté par les hommes qui voyaient là un arrangement politique ou un sortilège de la magicienne, mais les époux juraient avoir fait un mariage d’amour. Finalement, le peuple s’y fit.
Edèm donna à son mari huit fils : Wyrd, Feoh, Thorn, Rad, Sighel, Ehwis, Odel et Morvan. L’impératrice mit ses enfants au monde avec à peine un an d’écart entre chaque enfant, et cessa d’en faire très tôt. Les hommes, une fois encore, pensèrent à un complot de la sorcière, car son plus jeune fils, Morvan, était le seul magicien de sa descendance. Ils l’accusèrent d’avoir jeté au roi un sort l’empêchant de faire d’autres enfants. Mais Ardrek III vint au secours de son aimée, déclarant publiquement avoir pris lui-même cette décision, car si avoir un héritier était la chose que désiraient tous les hommes, et plus encore les souverains, en avoir plus risquait de devenir une source de conflits. Une fois encore, le peuple finit par se taire.
Tous les jeunes princes reçurent une éducation digne de leur rang, et Morvan fut en plus entraîné à la magie. Il se révéla très doué, en digne fils de la puissante Edèm. Mais c’était un don à double tranchant, car il était craint de ses frères, bien qu’Ardrek et Edèm ne lui en tinrent jamais rigueur.
Le couple impérial vécut une heureuse vie, bien qu’assez courte ; un matin, lors de leur sixième décennie, ils furent trouvés morts dans leur lit, sans aucune raison apparente. Les témoins racontaient qu’ils souriaient encore, ce qui fit penser à un empoisonnement. Edèm fut accusée, et cette fois, l’empereur n’était pas présent pour calmer les ardeurs. Une haine envers les sorciers se répandit à travers l’empire.
Logiquement, le trône revenait à Wyrd, l’aîné de la fratrie. Mais ses frères s’y opposèrent. Alors, Wyrd choisit de partager en sept royaumes l’Indul : Un pour chacun des frères à l’exception de morvan. Car l’héritier désirait rétablir l’ancienne loi illégalisant la magie et que son père avait supprimée.
Morvan fut enfermé et ses sept frères se partagèrent l’Indul : À Feoh fut attribué l’Equibleb, au Nord de la chaîne d’Orth ; Thorn gouvernerait Erretna, au Sud de l’océan de Wel et à l’Ouest de tous les autres royaumes ; son voisin était Rad, roi de l’Engaspë, pays de montagnes entre la chaîne de Thërebla et la chaîne d’Ardrek ; Sighel reignerait sur l’Hecknarff, au Sud de l’Equigleg ; à Ewis revenait l’Amenad, territoire entouré de la chaîne d’ardrek ; Odel héritait de l’Enlamega, pays allongé, tel un serpent, sur tout l’Est de l’ancien empire ; enfin, Wyrd reignait sur le royaume qui était au centre, l’Indul qui était le plus grand de tous.
Sighel fut le seul qui choisit d’autoriser la magie au sein de son royaume. Il fit libérer Morvan et lui attribua un domaine en ses terres.
Au bout de quelques années, Thorn fut désireux d’agrandir son territoire : il constitua une gigantesque et fort puissante armée et attaqua l’Hecknarff, royaume de Sighel. Celui-ci n’était pas préparé et fut très rapidement conquis. Puis Thorn attaqua l’Engaspë où reignait Rad, toujours plus à l’Est.
Morvan devint illégalement le seigneur des mages ; la magie devenue interdite, les sorciers étaient tous devenus des hors-la-loi, et lui les protégeait par sa puissance et son sang royal. Et dans l’Ouest du royaume commence à souffler un vent de rébellion…

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Dark Rocky
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MessageSujet: Re: La lutte des Mages   La lutte des Mages EmptyJeu 1 Nov - 17:53

La lutte des mages




Elle marchait d’un pas rapide sur la plage, et les galets fins écorchaient ses pieds sans qu’elle ne semblât y prêter attention. Le soleil se levait, baignant l’horizon d’une étrange couleur, comme si le monde lui-même saignait. Dans cette lueur, les cheveux de la jeune femme semblaient d’un rouge vif. Elle les avait noués en un chignon serré sur sa nuque, mais sa course folle avait libéré de longues mèches qui pendaient mollement sur ses fines épaules et devant son visage rosi par l’effort.
La jeune femme s’arrêta soudainement et se tourna vers la mer. Elle fixa un moment cette vaste étendue, comme absorbée par ses perpétuels mouvements, ses yeux d’un bleu si clair remplis de mélancolie. Peu à peu, tandis qu’elle se calmait, son visage reprenait une teinte pâle, de la couleur de la porcelaine. Le soleil le soleil levant révélait la couleur de ses cheveux, aussi fins que de la toile d’araignée ; ils étaient d’un blond si clairs qu’ils paraissaient être blancs. Sa beauté et sa pâleur juraient avec sa robe sombre et crasseuse, d’un tissus grossier.
Elle murmura quelque chose, des paroles incompréhensibles qui furent emmenés par le vent salé, et inspira une dernière et longue bouffée d’air marin. Puis elle se remit à courir.


Il passa sa large main aux ongles crasseux sur son visage, comme si ce geste pouvait en chasser la fatigue. Mais quand il l’en ôta, ses yeux étaient toujours aussi cernés. La veille, il avait festoyé tard avec les autres hommes du village, célébrant la victoire du comté et donc sa libération. Il était alors un héros, l’un des rares survivants de cet enchaînement de combats sanglants, obligé de faire bonne figure et aidé par le vin. Mais ce matin là, il n’était plus qu’un esclave, le dos courbé sur son labeur. Il ne recevrait ni autres honneurs, ni argent. C’était son maître qui empocherait tout. Mais après tout, quelle importance ? Il le nourrissait, le logeait, et l’habillait. Qu’aurait-il put faire d’argent ? Et d’honneurs ?
Le jeune homme aurait semblé pouvoir rester ainsi, perdu dans ses pensées, pour toujours, si le fouet de son maître n’avait pas claqué avec force sur son dos nu, laissant une énième marque profonde et sanglante sur la peau hâlée. L’homme qui lui faisait face, un gringalet au teint encore si pâle et aux cheveux si peu blondis par le soleil qu’on voyait au premier coup d’œil qu’il n’était pas aux champs depuis plus de deux semaines, sourit brièvement au rêveur avant que celui-ci ne se remette au travail.


Dernière édition par le Jeu 1 Nov - 18:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La lutte des Mages   La lutte des Mages EmptyJeu 1 Nov - 18:32

Cydalise ouvrit ses yeux noirs aux cils longs et épais surmontés de fins sourcils à la forme arrondie qui lui donnait un air innocent et intelligent. Elle se redressa rapidement, ses cheveux couleur d’ébène virevoltant autour de ses fines épaules et de son dos. Son léger haut d’un fin tissu pourpre et sa jupe assortie semblaient en lambeaux, et ses pieds étaient nus ; pourtant, Cydalise portait une somptueuse parure de bijoux d’or richement ouvragés. Elle était magnifique, de la longue et douce chevelure à sa peau lisse et dorée, de sa poitrine saillante à son ventre plat, de ses yeux sombres à ses lèvres charnues surmontées d’un nez fin et droit. Sa beauté semblait d’autant plus irréelle qu’elle ne se trouvait pas dans un endroit où l’on s’attend à trouver une jeune femme.
Elle se trouvait dans une pièce souterraine du palais du mage Morvan, une vaste salle aux allures de grotte. Cinq piliers de marbre surmontés de torches étaient disposés en pentacle autour de la pièce ; au centre de cette figure se trouvait l’autel, de la même matière, sur lequel Cydalise était assise. Dans un léger renfoncement de la caverne, il y avait une grande et lourde porte de chêne à la poignée d’argent ciselée à la forme d’un serpent.
Elle s’ouvrit violement et trois hommes entrèrent. Le premier, un trentenaire de haute stature aux tempes grisonnantes, ordonna aux deux autres, probablement des soldats ou des gardes :
_ Attendez devant la porte.
Puis, à grands pas, il s’approcha de Cydalise, la fixant de ses yeux gris et froids sans qu’elle ne semblât y prêter attention. Elle se mit lentement debout lorsque l’homme se fût arrêté, à un ou deux mètres de l’autel. La jeune fille s’en approcha et, d’un pas lent et gracieux, se mit à marcher autour de lui.
_ Alors, Oracle, demanda l’homme, as-tu eu une vision cette nuit ?
Tournant toujours autour de l’homme, la belle jeune femme ferma les yeux. Enfin, elle se stoppa face à lui et les rouvrit.
_ Puissant Morvan, grand mage et seigneur de tous les autres, votre fidèle servante s’est échappée et tente de vous rejoindre. Mais, par delà l’horizon, une menace qui s’ignore comme telle se dresse.
_ Quelle servante ? Où se trouve-t-elle ? Soit plus claire, belle Cydalise.
_ Frideswide, ma sœur, arrive des confins de l’Erin où elle avait été faite esclave lorsque ce duché tomba aux mains des soldats de votre frère Thorn, venus de l’Erretna.
Morvan se mit à faire les cent pas, son front plissé et ses yeux couleur acier froncés en signe d’intense réflexion. Au bout de quelques minutes, il se stoppa face à la jeune femme qui n’avait pas fait le moindre mouvement.
_ Ainsi, Frideswide me cherche, dit-il enfin. Comme toute votre famille, elle m’a toujours été loyale. Guide ses pas, et informe m’en. Surveille également ce qui pourrait lui poser problème. Je veux qu’elle arrive à moi saine et sauve et le plus rapidement possible.
Sans mot dire, Cydalise inclina légèrement le buste en signe de soumission envers le mage et retourna à l’autel, tandis que Morvan quittait la pièce, fermant la lourde porte derrière lui. L’Oracle se rallongea sur le dos, ses longs et fins cheveux d’un noir de jais formant une auréole sombre autour de son doux visage, exactement le même que celui de Frideswide, n’y eut-il les couleurs. Les deux jeunes filles avaient été séparées à la naissance et, depuis, même si Cydalise continuait de l’observer, elle n’était pas sûre de pouvoir aider sa sœur. Mais, pour le moment, elle n’avait pas de raison de tenter de communiquer avec elle ; il lui fallait seulement observer. Elle ferma les yeux. En quelques secondes, son esprit avait quitté son corps et gagné un endroit forte éloigné : l’Ouest du duché de l’Erin.
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