Titre à venir ^^

[ En fait, cette histoire, c'est de la coécriture ^^
Une copine (Ebereth, pour pas la citer, ouais, celle que tu connais Mimy) trouve les idées, et je m'occupe de les mettre sur papier, ou plutôt sur ordi ! Vilà, et comme toujours...

Bonne lecture !!! ]

- Ma petite diablotine chérie… Il faut se lever…

La « petite diablotine » émit l’habituel grognement qu’elle poussait chaque matin, non seulement parce qu’elle n’était pas matinale mais aussi et surtout parce qu’elle détestait cet horrible surnom dont l’affublait son père.
Elle quitta à regret sa rude mais chaude couette de laine et s’approcha de la fenêtre pour ouvrir les lourds rideaux marine qui la protégeaient des rayons du Soleil lorsque, chaque soir, elle partait dans les bras de Morphée pour au moins 20 heures non stop !
Le Soleil était pâle et commençait à pointer le bout de son nez. Il devait être environ 7 heures du matin. Trois hirondelles semblant faire la course passèrent à toute vitesse devant la fenêtre.
Le Printemps était là.

Puis la jeune fille se dirigea vers la salle de bain. Là seulement, elle réalisa l’ampleur du désastre.
Lilith, tôt le matin, méritait bien son surnom de reine des démons. Ses cheveux rouges et ébouriffés masquaient la moitié d’un visage dont la pâleur faisait ressortir les cernes immenses. Ces cernes entouraient elles-mêmes deux fentes collées par le sommeil qui, en journées, étaient ouvertes et ressemblaient à des yeux, le droit turquoise et le gauche, généralement cachés sous les mèches rouges, quand celles-ci sont bien coiffées, violet.
Vision fraîche et pleine de grâce du matin, qui, s’il ne s’était pas habitué, réprimerait encore des cris de terreur chaque jour !

Lilith traîna sa fatigue jusqu’à la cuisine où son père l’attendait devant deus tasses de café et de miches de pain rassis : leur petit déjeuner.
Sans grand enthousiasme, Lilith s’assit face à son père. Elle contempla un instant la nourriture qui se trouvait devant elle avant d’ingurgiter une gorgée du breuvage amer et de manquer se casser les dents sur son morceau de pain qui était plus dur que la table.

- Aujourd’hui, tu vas trier la ferraille, puisque tu n’as pas école ! J’ai un nouvel arrivage. Ca marche ?

- Mouairf, s’tu veux. On dit lycée de nos jours, pas école…

Lilith avait le visage rivé sur son petit déjeuner. Elle se demandait si elle se noyait dans son café maintenant, ou si elle attendait un peu. Les ados de 15 ans normaux font la grâce matinée, le dimanche. Et, quand ils sont levés, ils vont traîner entre copains. Ils ne se lèvent pas à 7 heures pour aider leur père à tenir leur entreprise. Et les adultes normaux, le dimanche, ils vont à la messe.
Mais, Lilith et son père, bien qu’étant à peu près normaux, sont trop pauvres et pas assez croyants pour faire autre chose que travailler le dimanche.
Sans grand enthousiasme, Lilith se s’en alla donc à la salle de bain où elle mit un vieux jean et un débardeur troué sur le flanc gauche. Ca ferait l’affaire.
Puis ils partirent, à pied, à l’usine du père de Lilith.